L’opération Octobre Rose vient rappeler l’importance toujours aussi prégnante du cancer du sein. La lutte pour une meilleure prévention est toujours aussi fondamentale, quand on remet en perspective les chiffres et le fait que le nombre de cancers du sein est malheureusement toujours en augmentation.
Plus de 50000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. On estime, au vue de ces chiffres, qu’une femme sur 8 y sera confrontée un jour.
Le cancer du sein représente plus du tiers des cancers qui touchent la population féminine !
Et plus dramatique encore, cette pathologie est toujours aussi meurtrière avec 12 000 décès par an.
Octobre Rose
Le ministère de la Santé, l’association “Le cancer du sein: parlons-en !” et l’INCa, le mois d’octobre 2016 est dédié à la lutte contre cette pathologie.
Le but est de sensibiliser les femmes âgées de 50 à 74 ans à l’importance d’un suivi médical impliquant forcément un dépistage régulier. Cela veut dire une recherche tous les 2 ans !
Prévenir pour guérir le cancer du sein
Les chiffres parlent d’eux mêmes : il y a 9 chances sur 10 de guérir si le cancer du sein s’il est détecté “tôt”, c’est à dire à un stade de développement précoce. Et le seul moyen de prévenir pour mieux guérir reste le dépistage régulier évoqué plus haut.
Si la détection intervient dans une phase précoce de développement, les traitements proposés seront moins contraignants, moins difficile à supporter et moins mutilants. C’est d’autant plus vrais quand on envisage les progrès de la chirurgie esthétique pour accompagner les opérations curatives.
Nouveaux traitements encourageants
De nouveaux traitements mis en place permettent d’accompagner ces chiffres plutôt encourageants. Une prise en charge rapide couplée aux progrès importants de la radiothérapie, chimiothérapie ou hormonothérapie portent l’espoir de nombreuses femmes.
Chirurgie esthétique et reconstruction mammaire
Malheureusement, la chirurgie reste le moyen standard le plus utilisé car le plus efficace pour traiter un cancer du sein. Cette phase est très traumatisante. Elle accompagne la souffrance de la pathologie à une atteinte psychologique de l’image de la féminité.
Mais dans ce domaine aussi les progrès sont immenses. La notion d’esthétique est aujourd’hui un élément très important dans le traitement.
Les possibilités de reconstruction mammaire se sont très nettement améliorées.
Les chirurgiens, aidés par les progrès récents, incluent beaucoup plus facilement la notion esthétique dans les cicatrices nécessaires aux interventions. La chirurgie esthétique de reconstruction mammaire est elle aussi de plus en plus efficace.
Reconstruction immédiate ou ultérieure
Selon les cas d’intervention, il est possible de proposer une reconstruction mammaire immédiate. C’est particulièrement le cas des ablation de la tumeur ou des cas de chirurgie préventive avec un traitement avant l’émergence de la tumeur ( cas de “mutation” génétique).
Par contre, il est fréquent que dans le cas d’une mastectomie totale ( ablation totale du sein) la reconstruction ne soit pas possible immédiatement. Certains cas demandent de poursuivre un traitement post ablation, rendant le travail du chirurgien esthétique prématuré.
De même, il est possible d’attendre une année ou deux pour contrôler les risques de récidive.
Ces opérations esthétiques peuvent avoir des répercussions plus ou moins gênantes sur la vie quotidienne des femmes traitées. On parle souvent de perte de sensibilité, de sensation de froid, mais aussi de gêne pour la position allongée sur le dos ou la pratique de certains sports. Il est par exemple fondamental de prévoir un soutien-gorge adapté ( une brassière) pour reprendre la course à pied www.run-pack.fr)
Les différentes techniques de reconstruction
La pose de prothèse en gel de silicone est la technique la plus utilisée pour les reconstructions partielles immédiates.
Dans le cas des reconstructions différées, on utilise plutôt le lipomodelage ou technique de comblement par réinjection de graisse
Les signes à surveiller
Certains signes doivent alerter et vous amener à consulter plus vite que le rythme évoqué plus haut pour une mammographie:
- Une grosseur anormale dans le sein bien sûr est la plus connu
- Une déformation du mamelon se rétractant vers l’intérieur
- Un écoulement du mamelon, surtout s’il est sanglant et sombre
- Une fossette ou une ride creusant la surface du sein
- Un aspect eczémateux du mamelon, qui devient rouge, érodé et couvert d’une croûte.
Les chiffres clés du dépistage
90 % des cancers détectés à un stade précoce sont guéris
90 % des cancers du seins sont détectés pendant une mammographie